Le plus large et le plus dispersé des groupes linguistiques amérindiens, regroupant à l’origine plusieurs centaines de tribus parlant près de cinquante dialectes apparentés. Les peuples algonquiens occupaient la plus grande partie de la région canadienne de la baie d’Hudson entre les montagnes Rocheuses et l’océan Atlantique, à l’exception d’un territoire peuplé par les Sioux et les Iroquois, zone appartenant aujourd’hui aux États-Unis et s’étendant vers le nord de la Caroline-du-Nord et du Tennessee. Les peuples algonquiens vivaient dans des régions isolées du sud et de l’ouest du continent nord-américain, un territoire formé par les actuels États de la Caroline-du-Sud, de l’Iowa, du Wyoming et du Montana. Parmi les peuples les plus connus qui composent le groupe algonquien, citons les Algonquins, qui ont donné leur nom au groupe, les Amalécites, les Pieds-Noirs, les Cheyennes, les Conoys, les Crees, les Delawares, les Renards (en anglais, Fox), les Gros-Ventres, les Kickapoos, les Massachusetts, les Miamis, les Micmacs, les Mohegans, les Mohicans, les Montagnais, les Musis, les Narrangansetts, les Naskapis, les Nipmacs, les Ojibwés, les Outaouais, les Pequots, les Potéouatamis, les Sauks, les Shawnees, les Têtes-de-Boule et les Wampanoags. Les Abénaquis, les Pennacook et les Illinois constituent les principales confédérations des Algonquiens.
Puissante confédération de peuples d’Indiens d’Amérique du Nord, de la famille linguistique sioux et de la zone culturelle des Plaines. Le mot ojibwa désignant le groupe, transcrit en français par les premiers explorateurs et négociants par le mot Nadouessioux, fut abrégé en Sioux et passa ainsi dans la langue anglaise. Les Sioux s’appellent eux-mêmes Lakota ou Dakota, ce qui signifie « alliés ». Les sept peuples se répartissent en trois divisions majeures : les Santees sédentaires et agriculteurs, les Nakotas et les Tétons chasseurs de bisons.
Au XVIIe siècle, les Sioux regroupaient de petites tribus des Woodlands dans l’actuel Minnesota. Ils se nourrissaient de petit gibier, de cerfs et de riz sauvage, et étaient entourés de grands groupes rivaux. Des conflits avec leurs ennemis, les Ojibwa, les contraignirent à migrer vers les prairies à bisons des Grandes Plaines. À mesure qu’ils devinrent experts dans la chasse aux bisons, ces peuples s’accrurent en nombre et prospérèrent. En 1750, les Sioux comptaient quelque 30000 personnes solidement établies au cœur des Grandes Plaines du Nord. Ils dominèrent cette région pendant tout le siècle suivant.
Puissante confédération d’Amérindiens d’Amérique du Nord de langue iroquoise. Elle fut fondée au XVIe siècle dans ce qui est actuellement le centre de l’État de New York. La confédération originale se composait de cinq peuples — les Mohawks, les Onondagas, les Cayugas, les Oneidas et les Senecas — et était connue sous le nom des Cinq Nations, appelée aussi la Ligue des Cinq Nations. Cependant, à une date située entre 1715 et 1722, les Tuscaroras, peuple iroquois originaire de l’actuel Caroline-du-Nord qui avait émigré vers New York, furent admis dans la confédération. Le nom de la ligue fut transformé en Six Nations, ou Ligue des six nations. Parce qu’ils étaient les membres les plus représentatifs de la communauté iroquoise et parce qu’ils furent ceux que les Américains d’origine européenne rencontrèrent les premiers et étudièrent le plus par la suite, les Iroquois donnèrent leur nom à la famille dont ils faisaient partie.
Les Iroquois avaient une économie agraire, essentiellement fondée sur la culture du maïs à laquelle ils ajoutaient des récoltes complémentaires de potirons, de haricots et de tabac, et plus tard de fruits du verger, comme par exemple des pommes et des pêches. Ils fabriquaient de belles poteries, des nattes tressées avec des brins de paille tirés d’enveloppes de maïs et utilisaient les perles appelées wampoums qui servaient à transmettre des communications. Les archives publiques étaient tissées dans les motifs de grandes ceintures en wampoums. Chaque ville contenait plusieurs grandes maisons communautaires, couvertes d’écorce, qui jouaient un rôle à la fois social et politique. À l’intérieur, sur les côtés, les familles d’un clan vivaient dans des compartiments semi-privés, et les zones centrales étaient utilisées comme lieu de réunions sociales et politiques. Le conseil commun de la confédération tout entière se rassemblait dans ce type de lieu.
Ces conseils étaient très démocratiques dans leur composition. Les délégués étaient élus par des membres de lignées diverses et chacun d’entre eux représentait à la fois un peuple particulier ainsi que l’un des clans matrilinéaires composant un peuple. La charge de délégué était réservée aux chefs, et chacun devait recevoir l’approbation à la fois des conseils du peuple et des conseils de la ligue. Si le comportement d’un délégué était considéré comme indigne, ou s’il perdait la confiance du peuple, les femmes de son clan le renvoyaient officiellement et choisissaient un autre délégué pour prendre son poste. La ligue tout entière n’avait pas de dirigeant et les décisions étaient généralement prises par un vote à l’unanimité du conseil de la Ligue.
La complexité et la stabilité de ces structures politiques, associées à des compétences guerrières soigneusement entretenues ainsi qu’une acquisition précoce des armes à feu permirent aux Iroquois d’obtenir et de conserver une position prédominante au cours de la période coloniale de l’histoire américaine. Pendant leur période de formation au XVIIe siècle, ils morcelèrent les confédérations tribales à l’ouest de leur territoire, en particulier celle des Hurons. Ils continuèrent d’agrandir les territoires sous leur domination de sorte que, vers 1720, ils avaient soumis pratiquement tous les peuples d’une vaste région s’étendant de l’océan atlantique au Mississippi, et du Saint-Laurent au Tennessee.
Dans leurs relations avec les colons européens, les Iroquois ont, dès le début, joué le rôle d’un pouvoir indépendant. Au cours de la période coloniale, ils ont maintenu l’équilibre entre les Français et les Anglais en particulier dans la région bordant la frontière canadienne. À quelques exceptions près, principalement celles des Mohawks et des Cayugas, qui tombèrent sous l’influence des missionnaires jésuites français, les Iroquois s’associèrent aux intérêts anglais. Ils s’opposèrent farouchement à l’extension de l’implantation française au sud du Canada et empêchèrent les colonies anglaises d’être encadrées à l’ouest par les Français.
Quand la guerre de l’Indépendance américaine éclata, le conseil de la Ligue opta pour la neutralité mais autorisa chacun des six peuples membres à choisir le camp qui lui convenait. La plupart se rallièrent aux Britanniques. Après la guerre d’Indépendance, les Mohawks, guidés par leur chef Joseph Brant, partirent au Canada suivis par les Cayugas où ces deux peuples s’intallèrent finalement dans des réserves au nord des lacs Érié et Ontario. Les Tuscaroras se dispersèrent, mais un certain nombre prit place parmi les Mohawks. La plupart des Oneidas s’installèrent à Green Bay (Wisconsin) et la plupart des Senecas à l’ouest de New York. Les Onondagas conservent encore leur vallée près de Syracuse, dans l’État de New York. En dépit de son poids politique, la Confédération n’a probablement jamais compté plus de 25 000 membres.
Peuple d’indiens du nord-est du Canada originaire de la région de la rivière Gatineau, dans l’actuelle province canadienne du Québec. Ils furent parmi les premiers partenaires Français et donnèrent leur nom « Algonquien » à tous les peuples de langues algonquine avec lesquels ils étaient liés. Du fait de leur alliance avec les Français, les Algonquins s’engagèrent dans une lutte mortelle contre les Iroquois. La guerre et la maladie les décimèrent rapidement, laissant la victoire totale aux Iroquois. Au milieu du XVIIe siècle, les survivants furent dispersés vers l’ouest. Quelques 2 000 personnes d’origine algonquine vivent encore dans l’actuel Canada, principalement en Ontario et au Québec. Ils vivent surtout de cultures maraîchères, ou travaillent comme guides pour les chasseurs.
Confédération de tribus indiennes appartenant au groupe linguistique algonquien et peuplant la région des Plaines, entre les rivières Missouri et Saskatchewan. Cette confédération s’appelle également Pied-noir.
Les Pieds-noirs comprennent trois catégories distinctes : les Siksikas ou Pieds-noirs, les Kainahs ou Sangs, et les Piegans. Originaires de la province de la Saskatchewan, ils migrèrent au milieu du XVIIIe siècle dans le Montana à la recherche de bisons. Au milieu du XIXe siècle, à l’apogée de leur puissance, ils contrôlaient un vaste territoire.
Les Pieds-noirs étaient d’excellents caveliers, des chasseurs de bisons émérites et des guerriers redoutables. Ils étaient craints par les autres tribus indiennes et partaient fréquemment en guerre contre leurs voisins Cree, Sioux, Crow, etc. En temps de guerre, les trois catégories de Pieds-noirs s’unissaient pour défendre leurs terres.
Peuple nomade, les Pieds-noirs vivaient dans des tipis regroupés en villages facilement démontables. Ils étaient divisés en plusieurs bandes, chacune dirigée par un chef. Ces bandes se réunissaient l’été pour les cérémonies sociales et religieuses. Hormis la culture du tabac, les Pieds-noirs ne pratiquaient pas l’agriculture. Ils présentaient une économie typique des peuples des Plaines ; les hommes fabriquaient des armes et chassaient, tandis que les femmes s’occupaient des enfants et récoltaient des plantes sauvages pour la nourriture. Les Pieds-noirs pratiquaient la polygamie ; un guerrier valeureux pouvait posséder plusieurs femmes.
Peuple indien d’Amérique du Nord, de la famille linguistique algonquine. Les Cheyenne étaient des fermiers, des chasseurs, et pratiquaient la cueillette au centre de l’actuel Minnesota, mais furent chassés de cette région par les Sioux et les Ojibwa à la fin du XVIIe siècle. Ils migrèrent progressivement vers l’Ouest dans le Dakota-du-Nord qui porte actuellement leur nom et finirent par s’y installer, vivant dans des cabanes de terre et pratiquant l’agriculture. Les Ojibwa détruisirent cette colonie aux alentours de 1770, et les Cheyenne se déplacèrent alors vers le Sud.
En s’installant dans la région des Black Hills (dans l’actuel Dakota-du-Sud), les Cheyenne passèrent de l’agriculture et de la chasse au petit gibier à un mode de vie nomade, dépendant du bison. L’introduction du cheval, qui atteignit cette partie de l’Amérique aux alentours de 1750, contribua à faire des Cheyenne l’un des peuples majeurs des Plaines de l’Ouest. Les Cheyenne avaient une culture des Plaines typiquement nomade et étaient de remarquables chasseurs de bisons et de farouches guerriers. Ils pratiquaient la danse du soleil, au cours de laquelle les nouveaux braves « dansaient » pendant des heures suspendus à un poteau. Leur religion accordait une large prédominance aux expériences visionnaires. Durant ces visions, des animaux étaient censés adopter une personne pour lui accorder des pouvoirs spéciaux.
Peuple indien d’Amérique du Nord, de la famille linguistique algonquine, et de la zone culturelle subarctique. Ils étaient à l’origine un peuple des forêts, chassant les lapins, les cerfs, les castors, les caribous, les orignals et les ours dans les forêts du Manitoba. Pendant les époques de famines consécutives à des pénuries de gibier, ils pratiquaient le cannibalisme. Les Cree faisaient le commerce des fourrures avec les tout premiers négociants français et anglais de la région. Une partie du peuple cree fit alliance avec les Assiniboines du Manitoba, partit au sud-ouest, dans la prairie où vivaient les bisons, et fut désignée sous le nom de Cree des plaines.
Ceux qui restèrent dans la forêt furent appelés Creeks des forêts. La société cree était organisée par familles apparentées. En temps de guerre, les familles cree se rassemblaient en plus grands groupes, combattant fréquemment les peuples ou confédérations voisins comme les Blackfoot et les Sioux. Il y eu quelques mariages entre les Cree des plaines et les colons français de la région. Les Cree sont aujourd’hui au nombre de 15 000, dont la plupart vivent dans des réserves au Canada, au sud du fleuve Churchill, dans les provinces du Manitoba et de la Saskatchewan.
Peuple indien d’Amérique du nord, de la famille linguistique algonquine et de la zone culturelle des terres de l’Est. Ils vivaient à l’origine dans les actuels États du New Jersey, de New York (Staten Island, Manhattan et l’ouest de Long Island), du Delaware et de l’est de la Pennsylvanie. Les Delaware s’appelaient eux-mêmes «Lenape» ou «Leni-Lenape», ce qui signifie «hommes véritables». Les Européens les appelèrent «Delaware» parce qu’ils vivaient le long du fleuve Delaware et de ses affluents. La confédération des Delaware rassemblait les divisions des Munsee, des Unalachtigo et des Unami. Les membres des autres peuples algonquins tenaient les Delaware en haute estime et s’adressaient respectueusement aux hommes en les appelant «grand-père».
Les Delaware vivaient en paix avec les premiers colons européens et la tradition veut qu’ils leur aient vendu l’île de Manhattan en 1626. Rapidement, les colonies s’étendirent et les Amérindiens vendirent une grande partie de leurs terres aux Hollandais et aux Anglais.
En 1682, ils signèrent un traité d’amitié avec le gouverneur William Penn. C’est alors que les Delaware commencèrent à migrer vers l’ouest pour y trouver des terres et fuir les Iroquois. Un groupe de Pennsylvanie fut converti au christianisme moravien. Au milieu du XVIIIe siècle, le groupe principal des Delaware avait totalement abandonné leurs villages côtiers et s’était installé en Ohio. Ils trouvèrent ensuite successivement refuge en Indiana, au Missouri, en Arkansas, au Kansas et enfin au Texas. Dans les années 1860, les Delaware atteignirent l’actuel Oklahoma, où ils s’installèrent avec les Cherokees.
Les Delaware vivaient dans des wigwams, huttes en écorce d’une seule pièce, disposée à l’origine le long des berges des rivières et dans les criques. Il est difficile de reconstituer une image complète de leur culture, mais les Delaware étaient probablement des chasseurs et des agriculteurs cultivant le maïs. Les chefs étaient élus par un conseil d’anciens, selon les principes de la lignée matrilinéaire.
Aujourd’hui, de nombreux descendants Delaware vivent encore dans des réserves et dans les villes de l’Oklahoma et de l’Ontario, au Canada.
Peuple amérindien, appartenant à la famille linguistique des Iroquois et à la zone culturelle du Sud-Ouest. Les Cherokees jouèrent un rôle important dans la colonisation de l’Amérique et l’histoire des États-Unis ; ils demeurent aujourd’hui l’un des plus grands groupes indigènes des États-Unis.
Des études archéologiques et linguistiques indiquent que les Cherokees émigrèrent pendant la préhistoire du Texas actuel et du nord du Mexique vers la région des Grands Lacs. Des guerres avec les Iroquois de la région de New York et les Delaware les entraînèrent vers les Appalaches, dans les États actuels de la Caroline du Nord et de la Caroline du Sud et du Tennessee. Ce fut là que l’explorateur espagnol Hernando de Soto les découvrit en 1540. En 1715, une épidémie de variole réduisit la population à environ onze mille individus.
Pendant la guerre qui opposa les Anglais et les Français pour la colonisation de l’Amérique du Nord, les Cherokees prirent en général le parti des Anglais et soutinrent la Grande-Bretagne pendant la guerre de l’Indépendance américaine. En 1785, ils négocièrent un traité de paix avec les États-Unis, mais la résistance cherokee persista encore pendant une dizaine d’années. En 1791, un nouveau traité vint confirmer le précédent ; les Cherokees cédèrent une partie de leur territoire aux États-Unis qui reconnurent des droits permanents au peuple cherokee sur le territoire restant. Entre 1790 et 1817, environ trois mille Cherokees émigrèrent à l’ouest du Mississippi, ce qui leur valut l’appellation de «Bande de l’Ouest».
Peuple d’Amérique du Nord de langue muskagéenne. Les Natchez vivaient autrefois sur la rive est du cours inférieur du Mississippi, près de l’actuelle ville de Natchez. C’était la tribu la plus nombreuse et la plus unie de la région, avec plus de 5 000 individus au milieu du XVIIe siècle.
Les Français installèrent un comptoir en 1713 et leurs relations avec les Natchez se détériorèrent rapidement. En 1729, les Français, avec l’aide des Choctaw, chassèrent les Natchez de la région. Certains se joignirent aux Creek, aux Cherokees et aux Chickasaw et furent assimilés ; d’autres furent capturés par les Français et vendus comme esclaves.
Les Natchez étaient des adorateurs du Soleil et conservaient un feu perpétuel brûlant dans leurs temples. Leur religion, leurs coutumes et leur mode de vie fondée sur la culture du maïs les rapprochaient des Creek, des Choctaw, ou d’autres peuples du golfe du Mexique. Leur société était particulièrement hiérarchisée : leur monarque, le Grand Soleil, avait droit de vie et de mort sur ses sujets ; à sa mort, toute sa cour était sacrifiée. Les Natchez sont aujourd’hui considérés comme une race éteinte.
Peuple amérindien de la famille linguistique muskogéenne (l’une des familles de langues amérindiennes), vivant à l’origine dans une région qui comprend la Géorgie, l’Alabama, le sud du Mississippi et la Louisiane actuels.
Les Choctaw étaient moins guerriers que leurs ennemis traditionnels, les Après l’arrivée des Européens, les Choctaw commencèrent à utiliser les chevaux comme montures et comme bêtes de somme. En même temps que les Séminoles et les Chickasaw, les Choctaw développèrent leurs propres élevages de chevaux.
Peuple amérindien (encore appelé Ojibwas) de la famille linguistique algonquienne et de la zone culturelle des Woodlands de l’Est.
Le vaste territoire des Ojibwés s’étendait jusqu’au sud du Canada entre le lac Huron et les monts Turtle dans le Dakota-du-Nord. À l’origine, ce peuple a émigré de la région du fleuve Saint-Laurent vers l’est, avec les Outaouais et les Potawatomis. Tous trois se séparèrent dans le Michigan. Les Ojibwés s’installèrent vers l’ouest le long des deux rives du lac Supérieur, tandis que les deux autres groupes se dirigèrent vers le sud. Les Ojibwés se dispersèrent sur une vaste région. Chaque tribu Ojibwé était divisée en clans composés de plusieurs groupes familiaux.
L’économie des Ojibwés était essentiellement fondée sur la chasse, la pêche et la récolte du riz sauvage, qui poussait en abondance ; ils produisaient aussi du sucre à partir du sirop d’érable. Les wigwams, maisons en forme de dôme, étaient fabriquées avec de l’écorce de bouleau. Les Ojibwés se servaient aussi de ce matériau pour consigner les affaires courantes. La mythologie ojibwé était complexe : les principaux rites religieux et traditionnels étaient concentrés autour du Midewiwin, où était célébrée la « grande société de médecine ».
Bien que les Ojibwés aient été l’un des plus grands groupes amérindiens au nord du Mexique, ils avaient peu de relations avec les premiers explorateurs et colons européens. Ils rencontrent les Européens au milieu du XVIIe siècle, alors que les invasions des Sioux et des Renards les avaient confinés dans une zone étroite sur la rive du lac Supérieur. Ils acquièrent des armes à feu auprès des Français vers 1690, chassent leurs ennemis, et agrandissent considérablement leur territoire. Les Ojibwés apportent leur soutien aux Français contre les Anglais lors des différentes guerres qui ont eu lieu en Amérique du Nord — la guerre du roi William, la guerre de la reine Anne, la guerre du roi George et la guerre de Sept Ans.
Peuple indien d’Amérique du Nord appartenant au groupe linguistique des Iroquoiens, vivant dans la région située entre les lacs Huron, Érié et Ontario.
Au début du XVIe siècle, lorsque Samuel de Champlain et les premiers colons et missionnaires français arrivent dans cette région, les Hurons, groupe culturellement et démographiquement très développé, sont principalement concentrés dans vingt-cinq villages voisins de la Baie Géorgienne, vaste baie située au nord du lac Huron. Ils sont alors près de 30 000, mais leur population est décimée vers 1645 par diverses épidémies. C’est Champlain qui, le premier, aurait employé de façon courante le terme « huron » pour nommer les Wendats (ou Ouendats). Selon l’historien Georges E. Sioui, « Hurons » désigne d’abord tous les peuples sédentaires de famille Nadouek ; ce terme fait référence à la lisière de cheveux évoquant la hure des sangliers qu’ils laissent pousser fréquemment. C’est le missionnaire récollet Gabriel Sagard qui fera connaître par ses écrits le pays des Hurons dont la beauté et la fertilité l’émerveillent. Les Hurons vivent alors dans de grandes maisons de type communautaire de 45 à 55 m de long, faites de blocs d’écorce soutenus par une charpente de mâts. Ils cultivent du maïs, des haricots, des courges, du tabac et des tournesols et consomment également beaucoup de poisson.
Les Hurons sont les ennemis des Iroquois, dont ils sont pourtant proches culturellement. Plusieurs clans, dont ceux de l’Ours, de la Tortue, du Cerf et du Loup forment une confédération, mais, entre 1648 et 1650, les invasions iroquoises achèvent de décimer les Hurons.
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Amérindiens du fond lexical algonquien, occupant à l’origine certaines parties des États actuels de l’Indiana, de l’Ohio, de l’Illinois, du Michigan et du Wisconsin. Étroitement liés et parfois confondus avec les peuples Wea et Piankashaw, ils vivaient dans des huttes et chassaient le bison.
Au cours de la guerre franco-indienne (1754-1763), les Miami s’allièrent aux Français. Lors de la guerre de l’indépendance (1776-1783), toutefois, ils se joignirent aux autres peuples indigènes de la vallée de l’Ohio pour combattre aux côtés des Anglais. Entre 1795 et 1854, les Miami signèrent treize traités par lesquels ils cédaient presque toutes leurs terres aux États-Unis.
Peuple amérindien d’Amérique du Nord, de la famille linguistique algonquienne et de la zone culturelle subarctique.
Les Outaouais vivaient autrefois dans la région supérieure de la rivière des Outaouais, aujourd’hui au Canada. Ils pratiquaient un commerce à grande échelle avec d’autres Amérindiens le long des voies d’eau de la région. Leurs règles de conduite, représentées par vingt et un préceptes, ressemblaient aux dix commandements de la Bible.